Toujours en vacances forcées, je continue à vous faire découvrir le Languedoc-Roussillon et ses merveilles. Aujourd'hui, laissez-moi vous présenter le linteau de Saint-Génis-des-Fontaines.
Pour les néophytes qui liraient l'article, il faut s'imaginer que ce morceau de pierre, de marbre, pour être exact, est le Saint-Graal de l'art Roman. Cette pièce unique en son genre est l'une des premières manifestations du style roman.
Alors Jamy, explique-nous l'art roman !
Et bien, c'est très simple : l'art roman débute au Xe siècle et se termine à peu près au XIIe siècle quand l'art gothique prend le relais (vous savez les cathédrales, les croisées d'ogives, tout ça, tout ça…).
L'art roman se caractérise essentiellement par la généralisation de la voûte en berceau (un arc rond tout simple), qui se retrouve dans la plupart de nos petites églises de village. Donc à l'occasion, si vous finissez dans un petit village du bout du monde, n'hésitez pas à faire un tour dans l'église pour comprendre un peu mieux...ou ... vous allez voir sur google...
L'exemple le plus représentatif de ce style, et respect aux toulousains pour cette beauté, est la basilique Saint-Sernin, sauf la grande tour qui a été refaite au XIXe siècle par un certain Viollet le Duc (autrement appelé le gars qui réinventait l'histoire)
Bref, revenons à nos courgettes : et notre linteau dans tout ça ?
Il y a fort fort longtemps, au VIIIe sicècle pour être précis, dans cette région alors déserte (et qui l'est toujours autant, si ce n'est lors des championnats régionaux de Pétanque), des moines bénédictins décidèrent de s’installer paisiblement et de construire une abbaye : l'abbaye de Saint-Génis (en hommage au martyr Saint Génis, à l'époque on n'était pas très créatifs !). Le village prendra son nom de Saint-Génis-des-Fontaines bien plus tard en référence au monastère surnommé Monastère des Fontaines. Une invasion par ci, une révolution par là, et l'abbaye sera tour à tour détruite, pillée puis reconstruite !
Au début du XIe siècle, en 1019 ( à peu près, à cette époque, on n'est plus à deux ans près), l'abbé Guillaume décide de faire construire ce linteau en l'honneur du Roi Robert, en marbre blanc de Céret (à l'époque on construit local), rien que ça ! A la base, il devait orner un autel, mais les modes changeant rapidement, (et certainement sur les conseil de la Valérie Damidot de l'époque), il fut décidé que l'image du Christ devait être montrée au peuple dès l'entrée des bâtiments. Au XIIe siècle, il fut alors décidé que cette sublime sculpture méritait plus la place de linteau.
Un petit aperçu :
Pour les néophytes qui liraient l'article, il faut s'imaginer que ce morceau de pierre, de marbre, pour être exact, est le Saint-Graal de l'art Roman. Cette pièce unique en son genre est l'une des premières manifestations du style roman.
Alors Jamy, explique-nous l'art roman !
Et bien, c'est très simple : l'art roman débute au Xe siècle et se termine à peu près au XIIe siècle quand l'art gothique prend le relais (vous savez les cathédrales, les croisées d'ogives, tout ça, tout ça…).
L'art roman se caractérise essentiellement par la généralisation de la voûte en berceau (un arc rond tout simple), qui se retrouve dans la plupart de nos petites églises de village. Donc à l'occasion, si vous finissez dans un petit village du bout du monde, n'hésitez pas à faire un tour dans l'église pour comprendre un peu mieux...ou ... vous allez voir sur google...
L'exemple le plus représentatif de ce style, et respect aux toulousains pour cette beauté, est la basilique Saint-Sernin, sauf la grande tour qui a été refaite au XIXe siècle par un certain Viollet le Duc (autrement appelé le gars qui réinventait l'histoire)
Bref, revenons à nos courgettes : et notre linteau dans tout ça ?
Il y a fort fort longtemps, au VIIIe sicècle pour être précis, dans cette région alors déserte (et qui l'est toujours autant, si ce n'est lors des championnats régionaux de Pétanque), des moines bénédictins décidèrent de s’installer paisiblement et de construire une abbaye : l'abbaye de Saint-Génis (en hommage au martyr Saint Génis, à l'époque on n'était pas très créatifs !). Le village prendra son nom de Saint-Génis-des-Fontaines bien plus tard en référence au monastère surnommé Monastère des Fontaines. Une invasion par ci, une révolution par là, et l'abbaye sera tour à tour détruite, pillée puis reconstruite !
Au début du XIe siècle, en 1019 ( à peu près, à cette époque, on n'est plus à deux ans près), l'abbé Guillaume décide de faire construire ce linteau en l'honneur du Roi Robert, en marbre blanc de Céret (à l'époque on construit local), rien que ça ! A la base, il devait orner un autel, mais les modes changeant rapidement, (et certainement sur les conseil de la Valérie Damidot de l'époque), il fut décidé que l'image du Christ devait être montrée au peuple dès l'entrée des bâtiments. Au XIIe siècle, il fut alors décidé que cette sublime sculpture méritait plus la place de linteau.
Un petit aperçu :
Que nous raconte-t-il ?
Sur ce linteau, on peut voir un Christ en majesté dans une mandorle perlée, soutenu par deux archanges agenouillés et accompagné de six apôtres encadrés par des arcs dits outrepassés (ces fameux arcs d'inspiration orientale).
Le tout est surmonté d'une inscription en latin qui signifie (et là croyez moi sur paroles) :
« La 24ème année du roi Robert, Guillaume Abbé par la grâce de Dieu, ordonne de faire ce monument en l'honneur de Saint-Génis du monastère des fontaines. »
Si ce linteau est aujourd'hui si connu dans le VIP club des historiens de l'art, c'est qu'il est l'une des premières représentations de la sculpture romane. D'une part les motifs, les vêtements et les ornements sont clairement inspirés du monde oriental. En revanche, la représentation du Christ, les proportions dans les figures sont clairement inscrit dans le style roman. Ce linteau marque la transition puis l'installation définitive du style roman dans les édifices religieux, il installe une esthétique qui façonne encore de nos jours les paysages de nos villages.
Si j'ai pu admirer cette œuvre lors d'une virée hasardeuse dans les terres profondes du Roussillon, n'hésitez pas vous aussi à perdre votre temps jusqu'à Saint-Génis-des-Fontaines. Vous pourrez admirer cette merveille et peut-être même assister à une partie de pétanque par le club de pétanque génisienne !
Pour s'y rendre :
Il faut déjà avoir le courage de rouler jusqu'à Perpignan. Puis direction Saint-Cyprien/Argelès-sur-Mer (n'hésitez pas à faire une pause plage) puis prendre la D618 jusqu'à Saint-Génis-des-Fontaines.
A l'accueil, il vous sera distribuer un passeport patrimoine qui vous permettra de découvrir les autres merveilles historiques de cette région à des tarifs préférentiels.
Voilà, bisous !